jeudi 7 août 2014

Les chorégies d’Orange : Otello malgré moi

Après une double déception avec Roberto Alagna en 2012 dans Turandot et son absence en 2013, j'avais décidé cette année de le boycotter purement et simplement. Mes billets avaient été achetés pour Nabucco et Carmina Burana mais pas Otello. En revanche, j'avais décidé d'assister à des concerts de piano à La Roque d'Anthéron, Lourmarin, l'Etang des Aulnes. Et je m'en portais très bien. 

Des amis me pressaient d'aller l'écouter mais je restais droite dans mes bottes. Niet. Le sort en décida autrement. A deux reprises on m'a proposé des places gratuites pour Otello. La première fois j'ai décliné l'offre, heureuse, j'écoutais David Bismuth à Lourmarin, mais la deuxième fois, pour la représentation du 5 août, on me proposa, une heure avant le spectacle à nouveau deux places, et bien placées de surcroît. Pas d'excuses, hélas, j’étais à Orange ! Comme les échos que j'avais entendus étaient plutôt favorables, j'ai saisi mon coussin et hop, allons voir Otello. Au pire, je ne regretterai pas d'avoir dépensé 200 euros si sa prestation n'est pas bonne. Et là, agréable surprise, j'ai trouvé que Roberto Alagna avait bien chanté, en tout cas, il avait honoré son contrat, et Inva Mula que j'avais rencontrée quelques jours plus tôt et que j'avais déjà entendue dans la Bohême fut égale à elle même. Finalement, cette soirée à laquelle je ne voulais pas assister fut un agréable moment. Comme quoi, il est parfois bon de vaincre ses réticences.

mercredi 6 août 2014

Musicales en Tricastin - Un festival à découvrir

Pour ceux qui habitent la région ou qui viennent chaque année passer leurs vacances en Provence, je vous recommande, si vous êtes amateurs de musique classique, le festival « Musicales en Tricastin ».

Bien-sûr, il n'est pas aussi prestigieux qu'Aix-en-Provence, il n'est même pas question de les comparer car l'approche même est différente. Toutefois, on ne peut qu'apprécier la qualité des concerts et saluer l'initiative de Monsieur et Madame Boucharlat et de leur fils le pianiste Pierre-laurent, pour avoir créé ces rencontres musicales. Depuis déjà treize ans, ils mettent, chaque année, la musique classique à la portée de tous et fidélisent des spectateurs toujours plus nombreux.

Leur approche n'est pas élitiste, ni snob. On vient parce qu'on aime la musique et pas pour être vus, ni pour se gargariser dans des salons feutrés. D'abord, il n'y en a pas. Non, l'ambiance est familiale, mais ne vous méprenez pas car la programmation n'en est pas moins alléchante et les interprètes qui s'arrêtent au festival « Musicales en Tricastin » mènent aussi une carrière internationale et se produisent au très sélect festival de piano de la Roque d'Anthéron.

Cette année, une semaine de musique du 18 au 25 juillet avec des concerts donnés dans la cour du château de Suze la Rousse (La nuit du piano et la nuit de la musique de chambre) et à Saint Paul Trois Châteaux (une petite musique de nuit, le Concert Impromptu, un récital lyrique et pour clore le festival un spectacle lyrique, voir détails sur internet www ).

Si vous n'êtes jamais venus et que vous prévoyez d'être dans la région, ne loupez pas ce festival. Sûr, vous ne le regretterez pas.


Orange - Où sont les touristes ?

Comme chaque année, je suis dans le sud de la France, à Orange et cette fois, je cherche désespérément les touristes. Les terrasses sont quasiment vides et quelques badauds se promènent, à pas lents, l'appareil photo en bandoulière pour immortaliser leur ennui.


Heureusement pour les spectacles des chorégies, les rues s'animent, mais ses visiteurs, hélas, ne restent pas. Tout au plus une nuit et le lendemain ils se font conduire en gare d'Avignon pour regagner leurs pénates ou des lieux plus animés. Après quelques jours, le temps s'améliore, un peu, le soleil commence enfin à sortir (le mistral aussi), puis il recommence à pleuvoir, ce qui n'encourage pas à la flânerie. Les restaurateurs font aussi grise mine. La saison qui a tardé à débuter ne laisse pas augurer des recettes exceptionnelles et chaque jour qui passe, timide et poussif, est un manque à gagner. Si vous ajoutez à cela que les rares touristes comptent leurs sous comme des auvergnats, se partagent une crêpe ou commandent une demie boule de glace, sûr que le moral des commerçants ne va pas aller crescendo et pour les vacanciers que nous sommes, nous avons de plus en plus envie de rester blottis dans nos tanières.

Les Seychelles : les visites à éviter

Comme tous les lieux touristiques, il y à ceux à éviter mais que l'on vous recommande chaudement comme si votre statut de touriste vous rendait idiot ou inapte à distinguer ce qui est intéressant ou rare. Parmi les attrape-nigauds, je vous citerai deux endroits :le jardin botanique près de l'hôpital, à Victoria. Minuscule : dix minutes en flânant, pour voir quelques cocotiers, des fleurs, naturellement que vous retrouverez lors de vos promenades dans l'île, une volière vide et une tortue orpheline recroquevillée dans sa carapace et qui attend que le temps passe. Si vous le visitez en plus en fin d'après midi vers 17 heures, munissez-vous d'un produit anti-moustiques puissant car vous serez dévorés en une fraction de seconde, ce qui contribuera à rendre votre visite déjà inutile encore plus déplaisante.
Jardin Botanique
Lodoicea maldivica, la coco-fesses
Tortue


Le deuxième site est encore un jardin : le jardin du roi recommandé pour ses épices à 5 minutes en voiture de Anse Royale. Vous allez croire que je suis fâchée avec la nature, mais non puisque à chaque fois, je me suis déplacée pour visiter ces lieux. Le nom est plein de promesses. Pour y parvenir il faut emprunter un petit chemin escarpé comme on en voit beaucoup aux Seychelles. Toutefois, dès que l'on voit l'état de la maison, on est saisi d'un doute. Si le jardin lui ressemble, mieux vaut faire demi-tour immédiatement et je regrette de ne pas l'avoir fait. Le jardin a manifestement connu des jours meilleurs et sert de revenus à une famille dont les moyens se sont évaporés avec le temps. Rien n'est entretenu. Les essences ne sont pas systématiquement spécifiées. Personne ne vous guide.
Chemin vers l'ancien verger d'épices
Hibiscus
Maison et Restaurant
Belle vue sur l'Anse Royale
Visite absolument inutile et si vous êtes intéressés par les épices. Un conseil : suivez la route des épices à Zanzibar. Vous ne perdrez pas votre temps (ni votre argent) et en plus les guides sont pleins d'humour.