lundi 15 avril 2013

Madagascar : Bienvenue chez les lémuriens



Andasibé, 3h30 de route de Tana. Nous avons lu et relu notre guide. On veut les voir. C'est parti. En route pour les lémuriens. Destination la forêt de Mantadia où se cachent les plus gros lémuriens qui existent, les indri-indri, des caméléons et nettement moins drôle, des sangsues. Oui, des sangsues ! Alors, au diable l'élégance. On ne rigole plus, on se couvre, des pieds à la tête et ne nous dites pas que notre look n'est pas d'enfer.
Une première question au guide. Dans votre forêt bien humide, vous êtes sûr qu'il n'y a pas de serpents. Mais non, Madame, vous n'en verrez pas. Il n'y en a pas et s'il y en avait, ils fuiraient. De nature méfiante, je préfère regarder où je pose les pieds. Après quelques mètres, un serpent. Bien-sûr personne ne me croit. Stop. Un serpent insistais-je. Marche arrière.
Oh mais qu'il est beau. Certes, mais c'est malgré tout un serpent. Mon enthousiasme décline. Des serpents et des caméléons. Je n'en raffole pas. En plus, il fait lourd et nous sommes couverts comme si nous devions crapahuter le Kilimandjaro. Dilemme, on se déshabille et on fait le bonheur des sangsues ou on continue à transpirer. Prudence, continuons d'éliminer. La marche dans la forêt est laborieuse et nous glissons sur les souches et les feuilles en décomposition. Mais où se cachent ces lémuriens ? Nous progressons dans la forêt quand notre guide nous dit enfin, regardez en haut dans les branches il y en a un puis un autre. Bref, une famille de lémuriens complètement insensibles aux efforts de notre guide pour établir la conversation. Ils le fixent de leurs gros yeux, nous regardent puis tournent dédaigneusement la tête. Sans doute un problème de fréquence ! Déçus de ne pas les avoir entendu vociférer, nous reprenons notre marche. Deux heures pour 6 lémuriens; il faut bien avouer que la pioche n'a pas été géniale.
Indri-indri
De retour à notre lodge, ruisselants et un tantinet contrariés, l'employée de la réception nous propose de voir d'autres espèces, plus petites, plus accessibles, à dix minutes à pied. Pourquoi pas ? Après tout, nous avons quitté Tana, tôt le matin, pour eux. Alors, allons-y, allons les voir de près. Et de près nous les avons vus ! Des dizaines de lémuriens, curieux, s'approchent de nous, sautent autour de nous et, comme s'ils voulaient nous observer de plus près, d'un bond léger nous sautent sur l'épaule, le bras ou la tête. Aïe, nous n'avions pas prévu de nous retrouver le nez dans leur fourrure. Très douce par ailleurs. Ils s'amusent comme des fous et nous nous prêtons à leur jeu, l'effet de surprise passé. Si par malheur, vous leur présentez une banane, c'est fini, ils ne bougent plus. Ils s'installent sur vous indifférents aux crampes que vous êtes en train de développer. La demie-heure que nous avons passée avec eux fut sans doute l'un de nos meilleurs souvenir de Mada et personnellement il ne tenait qu'à un fil que j'en dissimule un dans mon sac à main.








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