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Thaïlande |
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Laos, Vientiane |
Mes messages précédents s'attardaient surtout sur les zones géographiques où je séjournais et les voyages que j'ai effectués. Des images de safaris, de gorilles, une escapade canadienne en hiver pour goûter au grand froid et au dépaysement. Bien sûr, on a les moyens, et on se la joue international. Oui c'est ça, l'expatriation, une vie privilégiée qui monte à la tête, car si dans nos pays d'origine nous ne sommes rien et parfois même, moins que rien : un petit fonctionnaire anonyme dans un petit bureau, sur une petite chaise près d'une petite porte, dans un petit service d'un petit ministère, ou un petit employé d'une petite société, on devient à l'étranger le grand représentant, d'un grand pays, d'une gande société, assis dans un fauteuil trop grand, dans un grand bureau, avec de grands pouvoirs. Les hommes dans leurs nouvelles fonctions affectionnent les superlatifs et les honneurs et les épouses découvrent avec ravissement la joie de compter parmi les happy few, d'évoluer dans un milieu futile et c'est avec délectation qu'elles gèrent une cohorte de domestiques ou plutôt d'esclaves des temps modernes qui leur sont dévoués corps et âmes pour un salaire de misère.
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Siège de la commission du Mékong |
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Notre maison au Laos |
Je n'ai pas échappé à la règle, mais heureusement mes activités intellectuelles m'ont toujours permis de survivre car, voyez-vous, les happy few sont souvent des happy ..., que des happy, heureuses de vivre dans l'ombre d'un époux, coupées du monde et de la vie. On ne se fréquente qu'entre nous, selon la position du mari, bien évidemment, mais une tâche de couleur est toujours la bienvenue, pour faire plus locale et puis, les autochtones sont parfois tellement drôles. La vie est réglée par le sport, les massages les pédicures, les manucures, les coiffeurs et les invitations chez les unes et chez les autres : toujours les mêmes qui n'ont rien à dire ni aujourd'hui ni demain sauf les maladresses de leurs domestiques, au services de leurs altesses d'opérette.
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Résidence Ubuntu, Bujumbura |
La vie d'expatriée peut faire rêver surtout quand on n'est pas un riche héritier et que chaque semaine, il faut s'armer de courage pour aller travailler. Bien sûr, nous avons des avantages, nous voyageons et sommes dans de bonnes conditions pour découvrir de nouveaux pays, mais je vous jure, que rentrer chez soi, poser sa valise, n'avoir personne autour de vous, dans votre intimité qui vous observe et papote dans votre dos, c'est génial. Enfin le retour à la vraie vie comme des millions de compatriotes. Mais au fait, j'y pense j'ai oublié de mettre en route le lave vaisselle et d'étendre le linge. C'est quand que je repars ?
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...à Zanzibar |
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