Diplomates, expats, locaux, tout le monde se précipite pour trinquer bruyamment et manger du jambonneau bien gras avec de la choucroute ou de la salade de pommes de terre. Les plus téméraires esquissent quelques pas de danse sur "eins, zwei drei, cha cha, cha" émis par un orchestre poussif dont la faible qualité musicale s' est encore étiolée au fil des années. Mais qu'importe, c'est la fête, on est là pour s'amuser, pour boire, et les chopes s'entrechoquent frénétiquement. Gott sei Dank (Dieu soit loué), on a échappé cette année aux tenues traditionnelles allemandes.
En fin de soirée, les rires de plus en plus gras couvrent la musique, les regards errent, et toute inhibition disparue, vous voyez, face à vous, un homme à l'équilibre précaire qui se lève et qui glisse sa main dans la poitrine opulente de sa compagne qui pousse un cri – d'effroi –. Puis, hilare, elle s'attaque à un expatrié assis à côté d'elle, qui ne souhaitait qu'une seule chose, boire une bière en paix.
Plus on est de fous et plus on rit, dit-on, mais quand on passe sa soirée avec une bouteille d'eau plate, notre lucidité nous pousse très vite vers la porte de sortie.
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