On se souvient tous de Basic Instinct et de Sharon Stone soumise au
détecteur de mensonge pour mesurer ses réactions physiologiques et
détecter ainsi si oui ou non elle avait commis les crimes au pic à
glace. Mais ce que l'on sait moins, c'est que les premiers détecteurs de
mensonges utilisant les réponses physiologiques d’un suspect datent de
-1000 avant J.C., et qu'on les trouvait en Chine. En effet, les
personnes suspectées de mentir étaient obligées de mâcher du riz sec
avant de le recracher et si le rejet était sec, la personne était alors
déclarée coupable car la peur assèche la bouche et diminue la
salivation.
Lors de mes pérégrinations au Congo, mon attention fut attirée par un
objet étrange aperçu chez un antiquaire. Une statuette en bois, d'une
trentaine de centimètres, composée de deux parties : d'un socle et d'un
buste et de deux bras posé en équilibre sur le socle. Cette statuette
était naguère utilisée dans les tribunaux pour détecter si les suspects
mentaient ou non. Si la partie mobile de la statuette se mettait à
tourner et tombait du socle pendant l'interrogatoire, l'accusé était
immédiatement condamné, en revanche, si la statuette restait immobile le
prévenu était maintenu en liberté. Ce qui est absolument fascinant dans
cette statuette est la façon dont le buste tient en équilibre alors
qu'il est simplement posé sans rien pour le retenir. Maintenant pour
avoir vu des tribunaux au Congo (Sud Kivu), sans murs, ouverts au vent,
juste avec un toit, je me demande, comment cela se passait quand la
météo n'était pas faste. Sans doute y a-t-il eu des personnes
injustement condamnées parce que les Dieux du vent avaient décidé de se
lever. Mais personne ne nous le dira jamais.
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