dimanche 17 mars 2013

Madagascar : Un aller-retour à Ampéfy

Ne croyez pas que nous avons sacrifié cette destination, non, bien au contraire, mais les jours qu'il nous restait à passer à Mada se réduisaient et nous voulions, avant notre départ, voir les lémuriens à Andasibé. Donc, départ de Tana, tôt le matin avant les embouteillages et retour le soir même ; ce qui fut possible car les deux villes ne sont éloignées que de 70 kilomètres. Journée agréable marquée en fin de matinée par la visite des chûtes de la Lily, sous la pluie. Escortés d'un nombre impressionnant d'adultes et d'enfants qui avaient tous quelque chose à nous vendre, nous sommes repartis trempés certes, mais avec des sourires qui se sont accentués surtout lorsque nous leur avons acheté des animaux en pierre volcanique dont... un lémurien. 

Chutes de la Lily
Apre concurrence

Ensuite, déjeuner au bord du lac Kavitaha, puis visite l'après midi des geysers, plus spectaculaires pour leurs couleurs que par la hauteur des jets.

Les geysers d'Amporaky
L'eau n'est pas chaude!


Et puis le tourisme pour les femmes c'est aussi et surtout les marchés. Alors, arrêt sur le chemin du retour pour acheter des articles de vannerie, des chapeaux, et  les fameux paniers malgaches. Beaux, mais intransportables. Ah, coquetterie quand tu nous tiens !

Madagascar : En route pour Antsirabe

Après notre séjour à Tana, nous avions décidé de rester dans les plateaux et de visiter d'abord la ville d'Antsirabé, située à environ 150 kilomètres de Tana. Mais en cours de route, un stop s'est imposé à Behenjy la ville du foie gras. Dur de "petit déjeuner" avec du foie gras que l'on vous propose comme des viennoiseries. Étape gastronomique intéressante mais qui vous accompagne toute la journée.


Sur la route, entre deux somnolences, des jouets en récup, exposés, de très très beaux paysages verdoyants et des maisons accrochées aux collines. Et partout une population pauvre, démunie, qui se déplace souvent pieds-nus, et des zébus pour le transport rural. Dans les champs, des paysans, pauvres, très pauvres, dépourvus de toute machine. Leurs mains et des outils rudimentaires pour labourer les terres et nourrir une famille nombreuse et des enfants qui seront rarement scolarisés.

 
 
Transport rural
Le lac des amants
Après 5 min nous ne sommes plus seuls
Antsirabé est une ville mignonne connue pour ses thermes et ses pousse-pousse. Quel choc que de voir des hommes réduits à l'état d'animaux qui passent leur journée à courir, par tous les temps, pour transporter des personnes. Ces images m'ont été insupportables. Je me demande encore si elles ne sont pas plus dégradantes pour les transportés que pour le transporteur. Question de culture sans doute !

A la gare d'Antsirabe
 


Avant de quitter Antsirabe, nous nous sommes arrêtés chez Marcel pour goûter les bonbons artisanaux. Une séance de préparation bien rodée qui se termine toujours par l'achat de quelques paquets. Vous dire qu'ils sont excellents serait mentir, mais une chose est sûre, ils sont naturels !
Manufacture artisanale de bonbons à Antsirabe

Une semaine à Madagascar


De Bujumbura trois destinations s'imposaient à nous, l'île Maurice, la Réunion ou Madagascar. Choix ô combien difficile quand on connaît la beauté de ces trois îles. Après concertation, car nous partions à quatre, nous avons opté pour Mada. Mais que visiter dans une île plus grande que la France et qui offre une grande variété de paysages et de faunes, des contrastes intéressants et des températures plus ou moins douces ? Les plages ? pourquoi pas, la mer et le sable fin, ça fait toujours rêver surtout quand il fait -30 à Montréal ou -18 à Pékin. Mais alors, l'est, l'ouest, le nord ou le sud ? Avant de déterminer notre itinéraire quelle est la fiabilité des liaisons aériennes ? Nulle ! Ok, au moins nous sommes fixés. Et le réseau routier ? Hum. Pas génial. Bon, devant cet optimisme, nous avons opté pour la prudence et nous avons choisi des destinations que nous pouvions visiter, à notre rythme, et en voiture. Huit jours à Madagascar ne nous laissaient pas le temps de nous disperser. 

Vue de Tana à partir de l'hôtel restaurant Lokanga. Lieu agréable avec une vue superbe et un bon restaurant

Commençons d'abord par le commencement : Antananarivo 


Après un voyage horrible, car en provenance de Bumjubura tout est toujours compliqué, avec des correspondances épouvantables à Nairobi, (si on décolle), nous voici enfin arrivés à Tana où nous avons déposé nos valises à la Varangue, hôtel charmant dans le quartier ancien, mais qui n'offre en fait que trois jolies chambres stylées. Les autres, dont l'architecture est parfois un peu étrange, ressemblent plus à un garde-meubles de Conforama et, de surcroît, ne sont pas climatisées. Très décevant ! En revanche le restaurant y est très bon et le rez de chaussée ressemble à un musée
La situation de cet hôtel nous permet de marcher dans la vieille ville au moins la journée et pas longtemps en raison de la criminalité. En authentiques touristes, l'appareil photo en bandoulière, nous voulons photographier la présidence de la république. Pas de chance, nous sommes immédiatement rattrapés par un agent qui se veut menaçant. Heureusement l'Afrique, on connaît ; et surtout les arguments qui font mouche ! 


Après cet épisode, une pause au Colbert, lieu incontournable de Tana où nous n'avons même pas goûté les chocolats. Tana mérite que l'on s'y arrête quelques jours même si la circulation y est cauchemardesque. Il est fortement recommandé d'avoir un chauffeur car si les panneaux de signalisation sont rares, il est carrément impossible de se diriger par manque d'indication.

Le palais de la reine à Ambohimanga et la vue vers Antananarivo
Le palais royal qui a été partiellement détruit suite à un incendie et qui n'a pas été reconstruit par manque de crédit
Impossible d'aller à Tana sans faire les marchés, ce qui est souvent laborieux vu les embouteillages

lundi 11 mars 2013

Tanzanie : Les neiges du Kilimandjaro, une éternité menacée


Comment visiter la Tanzanie, sans voir de près le Kilimandjaro et ses neiges éternelles qui ont été mille fois chantées. Et pourtant, si en avion, vous avez encore l'impression que ses cimes sont enneigées, il n'en est plus de même quand vous vous en approchez. Quelques glaciers qui fondent comme neige au soleil font encore illusion mais pas pour longtemps. Les parties enneigées se réduisent comme une peau de chagrin et les autochtones pleurent leur Kilimandjaro qui est une destination touristique non négligeable. Il est évident que lorsqu'il ne sera qu'une montagne pelée, son intérêt sera moindre et les paresseux, comme moi, ne feront plus l'effort de s'y rendre. Espérons qu'il y aura toujours des grimpeurs, tous âges confondus, qui auront envie de l'escalader. 
Sur la route du Kilimandjaro,
paysan en train de labourer
Son ascension est semble-t-il accessible à tous, avec un bon équipement et un peu d'entraînement : quatre jours pour monter: la dernière étape, celle pour atteindre le sommet, se passe la nuit, à la lumière d'une lampe frontale, pour ne pas annihiler les dernières forces des grimpeurs et pour qu'au lever du soleil ils puissent dominer le monde. Plus de 5 800 mètres, il y a de quoi crier sa joie qui ne provoquera, de toute façon, pas d'avalanche puisqu'il n'y a plus de neige, ou si peu. Le retour, trois jours de descente qui semblent une éternité. Un Kilimandjaro bientôt sans neige, mais avec des souvenirs éternels. Quoi de mieux !
Etapes pour escalader le Kilimandjaro