dimanche 10 février 2013

Tanzanie : Safari au parc de Ngorongoro

Parc de Ngorongoro et son cratère
5 h 30 du matin, le chauffeur est déjà dans le lobby de l'hôtel. Il fait encore nuit et,  endormies, nous le suivons docilement jusque dans la Range Rover. Le bruit du moteur de la voiture nous réveille rapidement (ce n'est pas une limousine) ainsi que les secousses qui nous projettent l'une vers l'autre. Trois heures trente pour atteindre le parc nous a-t-on dit et si  la chance nous accompagne, nous pourrons voir quelques girafes sur la route car Ngorongoro, hélas,  beaucoup trop élevé, en abrite aucune.
un village massaï dans le parc
A six heures il fait jour et nous avons les yeux grands ouverts. Nous scrutons l'horizon, pas de girafes en vue, mais des masaï avec leurs troupeaux.  Les vêtements rouges qu'ils portent pour effrayer les lions (explication locale) forment de magnifiques tâches de couleur dans cette végétation de savane. Puis notre patience est enfin récompensée, timidement. Au loin, une girafe, une seule, occupée à manger des feuilles. Mais nous nous en  contentions.

Arrivées au parc de Ngorongoro, les choses sérieuses commencent. Le chauffeur décapote la Range. Les chapeaux vissés sur la tête, les lunettes ajustées sur le nez, l'appareil photo prêt à shooter tout ce qui bouge et qui ne bouge pas, le safari peut commencer.
phaco dans un bain de boue
Des zèbres, des phaco, des bébés qui jouent à "je traverse, je ne traverse pas", et des antilopes. Mais où sont les big five ? Et,  sans doute pour nous faire oublier la haine que l'on avait ruminée vis à vis de cette horrible agence (Procell Tours & Safaris), les animaux sont au rendez-vous, au-delà de nos espérances.
Incroyable ; un lion blessé pour avoir lutté pour une meuf, est couché au milieu de la piste.
Embouteillage :  queue du lion juste devant la deuxième voiture !
Les voitures s'agglutinent autour de lui. Il ne bouge pas. Sa respiration est haletante, nous sommes presque tentées de descendre de voiture pour lui venir en aide.
Autour de lui, son harem, trois lionnes dont une lui tient compagnie alors que les deux autres slaloment entre les voitures, puis, vont gambader dans la savane prêtes à chasser. Quelle étrange impression d'être en cage alors que les lions, eux, sont en liberté !
Des buffles à la mine renfrognée nous regardent stationner à quelques mètres d'eux.  Vite, la photo et peu téméraires, nous demandons au chauffeur de poursuivre son chemin.
Hippos qui somnolent
Les éléphants nous ignorent et deux rhinos noirs traversent devant nous en prenant leur temps. Mission pratiquement réussie, 4 big five sur 5. D'accord, nous n'avons pas croisé de léopard, mais nous avons vu une dizaine de lions, plus que nous ne l'avions imaginé. Quelques autruches et des babouins pour compléter notre carte postale animalière. Done !
Demain allons voir si les neiges du Kilimandjaro sont toujours éternelles.

Tanzanie, Arusha : Le marché massaï

A Arusha les marchés massaï sont choses courantes et chaque jour il est possible de les visiter.

Certains sont itinérants, d'autres sont fixes. Des centaines et des centaines de Massaï, en tenues traditionnelles, accompagnés de quelques têtes de bétail, viennent acheter et vendre.
 
 Les femmes vendent des légumes, des fruits, du lait caillé qui stagne dans des seaux en plastique à température ambiante, des étoffes et quelques bijoux en perles.
 
 
 Ce qui me frappa le plus sur ce marché, furent sans doute les étales de sandales qu'ils confectionnent en pneu de voiture. Elles existent dans toutes les tailles de la plus petite à la plus grande et un coup d’œil rapide sur leurs pieds, m'a prouvé que tous les portaient.
Chose curieuse, elles se marient parfaitement bien avec leurs pagnes rouges ou orangés et les perles qui ornementent leurs chevilles. Ce fut un vrai bonheur de voir tous ces Massaï, au port altier, avec leur grand bâton et leur poignard accroché à la ceinture, même si, le téléphone portable  qu'ils utilisaient, donnait une touche anachronique à leur accoutrement.

samedi 9 février 2013

Tanzanie : Visite d'un village Massaï

L'agence payée comme dans les mauvais films, en catimini, dans un van, notre contrat en main, nous pouvons enfin commencer les visites. Nous ne restons que trois jours et notre programme est ambitieux : les Massaïs, le Kilimandjaro et naturellement un jour de safari.
En route vers le village
Accueil par la propriétaire de la case
Cette première journée fort entamée par les négociations avec Procell Tours & Safaris et la banque où nous avons fait le pied de grue pendant deux heures ne nous laissait juste qu'une demi journée de découverte massaï. Après nous avoir déposées, ma fille et moi à une jonction pour rejoindre un jeune guide, nous avons marché entre les bananiers, les plantations de café et de maïs pour atteindre un jardin où un déjeuner nous attendait. Végétarien : du riz, des pommes de terre en sauce, des feuilles de lengalenga (épinards locaux) et des fruits locaux. Ensuite, marche vers le village. Les paysages sont beaux et dépaysants et le nombre d'enfants, curieux et désœuvrés, croît au fur et à mesure que nous nous rapprochons des habitations. Enfin le village et des cases disséminées entre les bananiers.
Foyer Massaï et chambre à coucher
Décoration et coin cuisine à l'intérieur de la case
 A l'intérieur, une odeur inhabituelle incommode nos narines. Hum, qu'est-ce que ça sent demandons-nous à notre guide ? La  bouse de vache! intéressant ! Nous l'ignorions. Les cases sont construites en bouse, par les femmes. L'habitat est sommaire. L'espace le plus vaste est dévolu aux vaches.
 Des vaches contre une jeune femme
Un Massaï ne serait pas Massaï sans ses vaches, un espace repas et un lit que la femme partage avec ses enfants. L'homme, polygame, dispose d'une case plus grande et y reçoit ses épouses, à tour de rôle. Chose étrange, aucune case n'a de porte et nous supposons que les fauves sont éloignés par les fourneaux qui brûlent à l'intérieur, une partie de la nuit. 
Sur le chemin du retour, dépouillée de mon chapeau et de mes lunettes
Avant de quitter le village, une photo s'impose avec les habitants. Un vieux Massaï, à l’œil pétillant, en profite pour se glisser près de ma fille et l'enlacer. Avant de partir pour aller visiter le marché massaï, il avait déjà fait sa demande en mariage. Des vaches, beaucoup de vaches...  contre une jeune fille. Ça demande réflexion !

Tanzanie-Arusha : Cinq bonnes raisons de fuir l'agence Procell Tours & Safaris Ltd.!

- Impossible de payer par carte de crédit. Le manager des opérations de l'agence que nous avons rencontré à l'hôtel, n'accepte pas.  Nous insistons et souhaitons passer à son agence. Il nous annonce un taux dissuasif de 10 % de frais de transaction. Finalement nous serons jamais allées à l'agence et le contrat fut signé dans la voiture après avoir fait la queue à la Barclays banque pendant près de deux heures pour retirer des dollars.

- Non respect de la prestation. Nous avons loué un véhicule climatisé privatif. La visite du marché massaï  s'est faite en transport en commun. Sur notre insistance, nous avons pu rentrer en taxi pour le retour.

- L'état des véhicules est déplorable. Pendant le safari, nous n'avions pas de poignée pour nous tenir dans la Land Rover car elles avaient été arrachées. Une journée sur les pistes sans pouvoir se cramponner. A proscrire absolument pour le dos. Lors de notre excursion au Kilimandjaro, la voiture mise à notre disposition (et que le chauffeur ne climatisait pas) était sale, et des journaux traînaient depuis plusieurs jours.

- La formation des guides laissait à désirer. Ils ne connaissaient rien et étaient incapables de répondre à nos questions. Visiter un village massaï, sans nous expliquer leurs traditions.Quelle frustration !  Heureusement que nous avions notre documentation. Manifestement, ces jeunes, gentils au demeurant, venaient d'être recrutés, juste pour l'occasion.

- Enfin, l'attitude du manager des opérations frise la goujaterie. Après nous avoir raccroché au nez  plusieurs fois lorsque nous voulions nous plaindre de la mauvaise prestation, il nous a  fallu recourir à hôtel qui nous avait recommandé l'agence pour le contacter. Il est arrivé avec plus de 45 minutes de retard au RV et s'est systématiquement caché derrière son personnel quand il était acculé.

Un conseil, il existe plus de cent agences qui organisent des visites et des safaris et Arusha et il vous sera difficile de trouver pire. Attention toutefois aux recommandations des hôtels. Nous étions descendues au Kibo Palace Hôtel et la réceptionniste au lieu de nous transmettre le nom des agences avec lesquelles l'hôtel travaille nous a dirigées vers un employé subalterne qui, de toute évidence, était plus intéressé par la commission qu'il percevrait que le confort des clients.