lundi 25 novembre 2013

Livre : « La femme parfaite est une connasse »

Ouais et après !

Image : Amazon.fr
Je me réjouissais de lire ce livre, enfin ce "carnet", car il ne pouvait pas se vendre à 200 000 exemplaires et être complètement nul. Bien sûr, j'avais quelques appréhensions, je le reconnais, mais ces deux filles étaient sympa, drôles, gonflées et intelligentes. Je pressentais un humour à deux sous, mais, comme l'article que j'avais lu sur elles dans un hebdo que je respecte m'avait séduite, j'ai fini par commander le livre à ne pas manquer.

Je suis heureuse de l'avoir terminé car le style et les clichés commençaient à me donner la migraine. Je ne m'attendais pas à énormément de subtilité mais à un peu plus tout de même. J'attendais l'anecdote truculente qui vous fait vous esclaffer, mais en vain. Je me suis ennuyée, mais surtout je n'ai jamais ri, à peine souri. La chose qui m'a plu a été le format du livre et je reconnais que le titre est extrêmement accrocheur, -il fallait l'oser- ainsi que la photo de couverture. Mes points positifs s'arrêtent là.


Si la femme moderne de 2013 est semblable à celle décrite, cela m'attriste beaucoup. Jusqu'à présent, je n'ai pas compris l'intérêt de ce livre mais sans doute est-ce un problème de génération. En tout cas, une chose est sûre après la lecture de ce «carnet», mon choix va irrésistiblement vers la connasse.

samedi 23 novembre 2013

Résurrection du chat condamné
Trois hommes et un chat


Il y a deux semaines je vous parlais de ce chat qui m'empoisonnait la vie. Rattrapée par mes scrupules, j'hésitais à le laisser mourir derrière moi. Non pas que je voue un amour inconsidéré pour ces félins mais ma conscience m'a dicté que cet animal, aussi idiot soit-il, méritait encore de vivre. Alors que faire ? J'avais tapé à beaucoup de portes et je n'avais obtenu que compassion de personnes qui se réjouissaient de ne pas être dans ma situation.

En désespoir de cause, me voilà en train de feuilleter la liste des associations susceptibles de m'aider quand soudain mon regard se fige sur « chats sans toit ».
http://www.le-chat-sans-toit.fr/
Le président, très impliqué par sa mission arrive immédiatement, muni d'une couverture. Après des essais infructueux ou mon aide consistait à me planquer derrière la baie vitrée, il fallait envisager une autre stratégie. Les pompiers ! S'ils m'avaient ri au nez, une semaine plus tôt, cette fois-ci, sollicités par le président « des chats sans toit », ils acceptent de se déplacer. Quelques minutes plus tard, les voilà qui descendent de leur camion avec cage, lasso et grande échelle qui ne passe pas dans l'appartement. L'opération capture de chat a commencé et trois hommes slaloment entre les plantes de ma cour pour attraper un chat qui bondit comme un ressort, s'élance contre la fenêtre et s'accroche à ce qu'il peut, c'est à dire au pantalon du président qui, pour juger l'état de la griffure, se retrouve en caleçon dans ma cour. De mon poste d'observation, bien à l'abri, j'hésite entre fou-rire et compassion. Il me demande un désinfectant, je lui apporte un parfum, qu'il refuse pour ne pas bondir à son tour... de douleur. Cette course folle a bien duré une vingtaine de minutes et, c'est au lasso finalement que le maudit animal a été attrapé. Je l'ai vu suspendu par le cou et déposé ensuite dans la rue. Dès qu'il recouvra sa liberté, il déguerpit comme un lapin et je pense qu'il ne reviendra pas de si tôt.

Aujourd'hui, je ris du comique de situation, mais je remercie infiniment ces trois hommes qui me sont venus en aide et qui ont vaillamment triomphé d'un chat devenu dingue !

lundi 11 novembre 2013

Mort programmée d'un chat

A mon retour de Montréal, je m'arrête chez moi, à Orange, pour déposer ma valise pendant quelques jours avant de continuer mon voyage vers Bujumbura. Il est tard. Je suis fatiguée, et je souffre du décalage horaire. Je m'approche de la porte-fenêtre pour regarder le jardin intérieur entouré de très hauts murs. Soudain, deux billes lumineuses me fixent. Je fais un bon en arrière. Mon cœur bat à tout rompre. Je pense aux mauvaises séries que j'ai vues. Je secoue la tête pour remettre mes idées en place et rouvre les yeux. Plus rien. C'est pire. Je n'ai pas eu une hallucination. Mon imagination galope. C'est un vieil immeuble du 17ème et quand nous nous sommes installés, le propriétaire précédent nous a expliqué qu'il avait tout "blanchi" y compris la cave romaine qui donne directement accès au salon. Des anciens Orangeois, au sens de l'humour particulier, nous avaient même dit que l'immeuble était construit sur un cimetière. Toutes ces histoires me reviennent. C'est l'horreur. 
trouvé sur http://www.dinosoria.com/chat_noir.htm
Le chat était apparenté au Diable au Moyen-Age. By HiggySTFC  
C'est à peine si je n'entends pas des chaînes autour de moi et des voix venues d'outre tombe m'appeler. Mes méninges dansent la carmagnole, non, c'est la danse des revenants. Je m'enferme dans ma chambre, essaie de chasser ces mauvaises idées et m'endors... avec la lumière. Le lendemain, plantée devant la porte fenêtre, je suis en proie à une profonde réflexion. Que faire ? Quand soudain un chat noir montre le bout de sa queue. J'ai peur des chats, sauvages, et surtout des noirs. En Afrique on dit qu'ils sont porteurs de mauvaises nouvelles ou l'incarnation de mauvais esprits. Ma parano me reprend. Du calme, me dis-je. Réfléchis. Mais, plus je réfléchis, et moins je comprends comment a-t-il pu arriver ici. Je prends mon courage à deux mains pour l'appeler et m'approcher de lui. Il me montre les dents et émet des grognements bizarres. Ni une ni deux, je fais demi tour et appelle un voisin qui arrive avec des croquettes. Sans plus de succès. J'ai appelé les pompiers qui m'ont gentiment ri au nez, la police municipale, a "d'autres chats" à fouetter, la femme de ménage a peur des chats, et impossible de joindre la spa les week-end et les jours fériés. Alors, que faire ? J'ai passé ces quelques jours barricadée chez moi avec des cadavres de pigeons qui gisent, le matin devant ma fenêtre. Le soir, j'aperçois l'ombre du chat, grossie par la lumière, qui rôde et je ferme les yeux. Demain matin, je pars et pour de longs mois. Dans un pays où des intellectuels ont signé un manifeste pour le droit des animaux, je me demande pourquoi il est impossible de trouver quelqu'un pour déloger un chat, qui, à mon départ, n'aura que le droit de mourir.

vendredi 8 novembre 2013

De qui se moque-t-on ?

image : www.parikiaki.com
Mardi, diffusion du documentaire "Campagne intime". Le couple Sarkozy-Bruni en toute intimité enfin presque.  L'intimité devant la caméra on repassera. Juste une image soigneusement étudiée pour nous les rendre accessibles et sympathiques. Mais pourquoi donc ?

Ce documentaire, on ne pouvait y échapper. Il a été annoncé et annoncé encore aux heures de grande écoute, pour être sûr de faire de l’Audimat. Mission réussie. Près de 2 000 000 de téléspectateurs ont pu voir l'ex-président "gouzyter" et "siffler" sa fille, (qui a très régulièrement détourné la tête ; c'est dur de mettre des enfants en scène), se pâmer d'admiration de devant sa femme, (tu es belle), sauf heureusement, quand elle prenait la parole, en réunion, pour exprimer son avis. Et Carla, quant à elle, au regard candide et à la bouche en cœur qu'on en oublierait presque son passé sulfureux, passe de la maman attentionnée, à la femme amoureuse et à l'épouse de président dévouée. Et, quand les dialogues faiblissent, c'est à dire souvent, elle chante... comme elle sait chanter.

Ce qui m'étonne avant tout est cette omni-présence de l'ex-couple présidentiel. Télés, radios, journaux, ils sont partout et si ce n'est pas l'un deux qui en Une ou les deux, c'est la famille élargie, la sœur ou la mère de Carla. On est cernés. On nous distille chaque jour un peu de Sarkozy-Bruni. On nous l'injecte en doses de plus en plus fortes, mais au lieu de créer une addiction, à cette allure, les communicants risquent bien de nous faire trépasser d'une overdose, car la route avant la prochaine présidentielle est encore longue. Nicolas Sarkozy a raccroché de la politique. Vraiment ! Alors pourquoi continue-t-il avec sa femme à hanter les médias ?