samedi 23 novembre 2013

Résurrection du chat condamné
Trois hommes et un chat


Il y a deux semaines je vous parlais de ce chat qui m'empoisonnait la vie. Rattrapée par mes scrupules, j'hésitais à le laisser mourir derrière moi. Non pas que je voue un amour inconsidéré pour ces félins mais ma conscience m'a dicté que cet animal, aussi idiot soit-il, méritait encore de vivre. Alors que faire ? J'avais tapé à beaucoup de portes et je n'avais obtenu que compassion de personnes qui se réjouissaient de ne pas être dans ma situation.

En désespoir de cause, me voilà en train de feuilleter la liste des associations susceptibles de m'aider quand soudain mon regard se fige sur « chats sans toit ».
http://www.le-chat-sans-toit.fr/
Le président, très impliqué par sa mission arrive immédiatement, muni d'une couverture. Après des essais infructueux ou mon aide consistait à me planquer derrière la baie vitrée, il fallait envisager une autre stratégie. Les pompiers ! S'ils m'avaient ri au nez, une semaine plus tôt, cette fois-ci, sollicités par le président « des chats sans toit », ils acceptent de se déplacer. Quelques minutes plus tard, les voilà qui descendent de leur camion avec cage, lasso et grande échelle qui ne passe pas dans l'appartement. L'opération capture de chat a commencé et trois hommes slaloment entre les plantes de ma cour pour attraper un chat qui bondit comme un ressort, s'élance contre la fenêtre et s'accroche à ce qu'il peut, c'est à dire au pantalon du président qui, pour juger l'état de la griffure, se retrouve en caleçon dans ma cour. De mon poste d'observation, bien à l'abri, j'hésite entre fou-rire et compassion. Il me demande un désinfectant, je lui apporte un parfum, qu'il refuse pour ne pas bondir à son tour... de douleur. Cette course folle a bien duré une vingtaine de minutes et, c'est au lasso finalement que le maudit animal a été attrapé. Je l'ai vu suspendu par le cou et déposé ensuite dans la rue. Dès qu'il recouvra sa liberté, il déguerpit comme un lapin et je pense qu'il ne reviendra pas de si tôt.

Aujourd'hui, je ris du comique de situation, mais je remercie infiniment ces trois hommes qui me sont venus en aide et qui ont vaillamment triomphé d'un chat devenu dingue !

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