Si les étals de fruits et de
légumes ont moyennement retenu mon attention car après toutes les
années passées en Afrique, la viande exposée aux mouches ne
m'impressionne plus et me semble d'une grande banalité, j'ai
toutefois été frappée par le nombre de têtes de vaches qui étaient
en train d'être dépecées. Des têtes aux yeux morts mais qui
semblaient encore vous regarder et vous accuser de l'avoir
sauvagement tuée. De quoi devenir végétarienne !Mais ma préférence est allée sans aucun doute, vers les stands difficiles à photographier, ceux où l'on trouvait indifféremment des crânes de singe séchés, des sabots de cheval, des peaux de serpents, des morceaux de serpents, de crocodiles, d'iguanes, des insectes, des plumes sur des cadavres de volatiles suspendus, des milliers de choses bizarres et inattendues. Tout tentait à créer une ambiance macabre, irréelle et occulte.
Naturellement, quand j'ai voulu demander à quoi servait toutes ces choses étranges provenant sans exception d'espèces vivantes, les réponses m'ont été données avec une extrême parcimonie. Je me demande d'ailleurs si en cherchant bien, je n'aurais pas pu trouver un morceau d'humain, décapité pour avoir eu 6 doigts ou une quelconque autre anomalie.
Bref, si j'ai eu la certitude que toutes ces étrangetés étaient bel et bien utilisées à des fins occultes et servaient à guérir, rendre heureux, trouver un mari et le garder, devenir riche, puissant, réussir en affaire, enfin tout ce que l'être humain recherche, il me manque les posologies. Dommage, j'aurais eu plaisir à offrir à certaines de mes amies, dans un bel emballage avec un beau nœud aux couleurs sud-africaines, des phalanges de singe, des dents de crocodile, ou une tranche séchée de reptile à mon retour en France.



Rires. Le Sénégal n'est pas très loin.
RépondreSupprimerMassamba