Les pêcheurs qui partaient chaque matin en mer rapportaient quelques poissons immédiatement vendus, les fruits de mer que nous avons achetés étaient congelés et provenaient d'un autre pays africain et les fruits au grand marché de Victoria étaient aussi rares que la charité en temps de crise. Deux tranches de pastèque vendues à prix d'or, des mangues minuscules, vertes et insipides, trois corossols gris que les clients boudaient et des micros ananas jute bons à décorer une corbeille de fruits en Laponie. La déception ! Les restaurants se sont avérés tout aussi décevants et horriblement chers.
Je cherche toujours le goût du
curry, de la coco dans les plats ainsi que le parfum des épices. Chacune
de nos expériences s'est soldée par un échec, y compris quand en
désespoir de cause, nous avons choisi des spaghettis bolognaise et pire, des
hot-dogs avec du ketchup. Vous imaginez ! Alors pour ne pas sombrer dans
une rancœur qui aurait à coup sûr terni nos vacances, nous avons opté pour la nourriture mode
seychelloise : les take away. Nous avons laissé toute idée de gastronomie derrière nous. L'essentiel
n'était-il pas de se nourrir et les portions de riz que l'on nous
servait chaque jour pour accompagner des plats à base de requin, de
poulet, de bœuf ou de poisson avec une sauce vaguement créole nous
plongeaient, les après-midis, dans une douce léthargie.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire