Voilà c'est décidé, à 10 000 m d'altitude, dans le vol Kenya Airways entre Paris et Nairobi, avec Andrine, une horrible gamine de 8 mois qui m'empêche de me reposer depuis que nous avons décollé, que faire d'autre, sinon utiliser ces heures à la réflexion, même si elle est entrecoupée par des cris stridents qui font monter en moi un fort désir d'homicide.
Soyons Zen, me dis-je, nous sommes en début d'année et je dois prendre de bonnes résolutions. Une idée s'impose avec force : Je vais enfin me mettre à l'heure des réseaux sociaux ; vivre avec mon époque, moi qui ai toujours trouvé mille raisons de déserter les ordinateurs ou de ne les utiliser que pour des applications les plus basiques : lecture des courriels, recherches internet et écriture de textes. Certains d'entre nous, j'en suis sûre, auront décidé pour la énième année consécutive d'arrêter de fumer, d'autres de devenir fidèles (ce qui est moins fréquent) et bien moi, d'ouvrir un blog et, dans ma fébrilité, même d'essayer de le faire vivre.
Mais comment parler de soi sans tomber dans la béatitude, la mièvrerie ou pire l'auto satisfaction?
Mon mari qui est assis près de moi ne peut s'empêcher de jeter un coup d’œil dans ma direction et fait des efforts extrêmes pour ne pas couper mon élan, lui qui essaie depuis un an de me convaincre de l'utilité d'avoir mon blog !
Je viens de passer des vacances de Noël merveilleuses au Québec où j'ai pu m'adonner à des activités que je qualifierai d'exotiques, tant elles sont inédites pour une personne qui habite au Burundi, petit pays africain niché en dessous de l'équateur, dont on ne parle pratiquement jamais que pour signaler quelques violences, assassinats ou tueries en série. Quel plaisir que de découvrir les promenades en chien de traîneau, même si vous vous retrouvez malencontreusement dans la neige les quatre fers en l'air, le traîneau sur vous et pire un mari qui dans sa chute vous a roulé dessus. Qu'à cela ne tienne, vous êtes euphorique car le froid vous monte à la tête et anesthésie vos facultés de discernement. Vous êtes recouverte de neige, les oreilles vous brûlent, mais heureuse vous souriez, vive les vacances ! Parmi les moments forts passés au Québec, je ne peux oublier notre visite avec Carl le trappeur, un authentique trappeur avec sa toque de David Crocket et sa chemise à carreaux rouges et noirs. Nous sommes touristes jusqu'au bout et son apparition hollywoodienne nous a conquis car notre trappeur est arrivé non pas en voiture comme nous, ce qui est d'une extrême banalité, mais sur sa moto neige. Dorénavant les pièges de belettes, de castors, de visons, de lynx, de renards et même d'ours n'ont plus aucun secret pour nous. Nous sommes devenus des pros de la trappe et la terrine d'ours mangée avec appétit dans un tipi, assis sur des fourrures nous a confortés que dans une vie antérieure où ultérieure nous avons été où nous serons trappeurs !
Comme autre souvenir qui enchante mon oreille jusqu'à présent, c'est sans doute le Messie de Haendel, interprété par l'Orchestre Philharmonique de Montréal. Que d'émotion ! Un public en liesse que se lève comme un seul homme au moment de l’Alléluia et des efforts surhumains pour retenir les larmes que vous sentez perler. Et puis, ce séjour c'est aussi et surtout la joie d'avoir passé ces fêtes avec des enfants que l'on ne voit, hélas, pas assez souvent. Dans ce vol qui me ramène à Bujumbura via Nairobi et Kigali, je réfléchis déjà, entre deux reprises de souffle de cette sale gamine, à nos prochaines vacances dans le grand Nord et la chasse à l'ours avec Carl me séduit assez (facile à dire quand on est à des milliers de kilomètres), mais avant, je pense que je vais m'offrir avec mon mari une petite escapade à forte poussée d'adrénaline dans le Sud Kivu, car avant les ours j'ai bien l'intention de rendre une petite visite aux gorilles. Rendez-vous bientôt !
Soyons Zen, me dis-je, nous sommes en début d'année et je dois prendre de bonnes résolutions. Une idée s'impose avec force : Je vais enfin me mettre à l'heure des réseaux sociaux ; vivre avec mon époque, moi qui ai toujours trouvé mille raisons de déserter les ordinateurs ou de ne les utiliser que pour des applications les plus basiques : lecture des courriels, recherches internet et écriture de textes. Certains d'entre nous, j'en suis sûre, auront décidé pour la énième année consécutive d'arrêter de fumer, d'autres de devenir fidèles (ce qui est moins fréquent) et bien moi, d'ouvrir un blog et, dans ma fébrilité, même d'essayer de le faire vivre.
Mais comment parler de soi sans tomber dans la béatitude, la mièvrerie ou pire l'auto satisfaction?
Mon mari qui est assis près de moi ne peut s'empêcher de jeter un coup d’œil dans ma direction et fait des efforts extrêmes pour ne pas couper mon élan, lui qui essaie depuis un an de me convaincre de l'utilité d'avoir mon blog !
Carl le trappeur |
Comme autre souvenir qui enchante mon oreille jusqu'à présent, c'est sans doute le Messie de Haendel, interprété par l'Orchestre Philharmonique de Montréal. Que d'émotion ! Un public en liesse que se lève comme un seul homme au moment de l’Alléluia et des efforts surhumains pour retenir les larmes que vous sentez perler. Et puis, ce séjour c'est aussi et surtout la joie d'avoir passé ces fêtes avec des enfants que l'on ne voit, hélas, pas assez souvent. Dans ce vol qui me ramène à Bujumbura via Nairobi et Kigali, je réfléchis déjà, entre deux reprises de souffle de cette sale gamine, à nos prochaines vacances dans le grand Nord et la chasse à l'ours avec Carl me séduit assez (facile à dire quand on est à des milliers de kilomètres), mais avant, je pense que je vais m'offrir avec mon mari une petite escapade à forte poussée d'adrénaline dans le Sud Kivu, car avant les ours j'ai bien l'intention de rendre une petite visite aux gorilles. Rendez-vous bientôt !
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