mercredi 30 mai 2012

Safari à Tsavo East : plus jamais les éléphants !

Sans doute allez-vous croire, à la lecture de ce blog, que je passe plus de temps à cotoyer les animaux que les humains. Sans doute n'avez-vous pas tort car après la randonnée avec Carl le trappeur au Québec, précédée quelques semaines plus tôt par une journée en bateau à Zanzibar à la rencontre des dauphins, je décidais à mon retour à Bujumbura de faire une petite escapade gorilles au Congo, puis, d'étendre ma curiosité "animalière" au Kenya lors d'un safari au parc Tsavo.

Mon excitation est à son comble. Je pars à la découverte des big five. Debout dans notre véhicule, la tête hors du toit ouvrant, je m'apprête à vivre une grande expérience. Mais ce fut sans compter avec la pluie qui s'est invitée pendant quelques minutes et qui m'a reléguée en simple passagère scrutant les animaux derrière une vitre poussiéreuse. Heureusement, les éléphants sont assez gros et assez nombreux pour ne pas les rater mais quelle ne fut pas ma frayeur quand nous nous sommes retrouvés sur la piste, coincés  de part et d'autre par des éléphants hésitants, accompagnés de bébés qui se demandaient s'ils allaient ou non traverser devant nous. Sans être des experts des safaris, nous savons qu'il ne faut jamais séparer un éléphanteau de sa mère et nous étions prêts à attendre le temps qu'il fallait. Mais, notre chauffeur, impatient, décide de forcer le passage. Réaction immédiate, les oreilles des éléphants s'écartent, des adultes se dirigent vers notre véhicule l'air pas amusé du tout et un autre décide de nous poursuivre, ses longues défenses bien plantées et menaçantes. J'échange un coup d'oeil avec mon mari. Lui d'habitude stoïque ne sourit plus, ne parle plus. Il évalue le danger. Nous sommes les deux seuls passagers avec le guide et le chauffeur. Rien de plus facile pour un éléphant que de renverser notre véhicule et le piétiner. Nous ne pouvons plus faire marche arrière. Notre salut est d'avancer mais comment avec cet éléphanteau surveillé de près par sa mère et qui décide de traverser seul. Face au danger, je baisse la tête, ferme les yeux et joins les mains. Je n'ai hélas pas de chapelet. Le chauffeur fait rugir le moteur, élance la voiture pour distancer l'éléphant qui nous suit. La voiture frôle l'éléphanteau, part de droite à gauche, se stabilise au milieu de la piste et un épais nuage de poussière rouge vient se coller au pare-brise et aux vitres. Je relève la tête quand tout est terminé. Dieu soit loué, nous sommes encore en vie.

Les girafes, les zèbres et les antilopes présentent nettement moins de danger, c'est sûr, mais la lionne que nous avons vue, nonchalamment couchée sous un arbre non loin de sa progéniture fut photographiée avec zoom, vous l'aurez compris. Pas de léopards, pas de rhinocéros, mais des milliers de buffles que nous avons gardés à distance puis des babouins de toutes les tailles, des autruches aussi hautes que notre véhicule et plein d'autres animaux parfois inoffensifs dont j'ai déjà oublié le nom.

Ce fut encore une très belle visite, mais je pense que maintenant, après tous ces animaux plus ou moins sympathiques, j'aspire dorénavant à voir de bonnes grosses vaches dans les verts pâturages français.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire