Lundi 23 avril, il est 19 h 30, la salle de Ishyo Arts Center de Kigali
est plongée dans l'obscurité, seule la scène est allumée. Quatre
comédiens, deux hommes et deux femmes juchés sur des tabourets avec des
feuillets dans les mains vont, tour à tour, lire des extraits de mon
roman, "Ayélé fille de l'ombre".
Ces extraits, je ne les ai pas sélectionnés. Je les découvre avec les
invités. Mon cœur bat. J'ai peur que mon texte m'échappe. Les comédiens
se relayent. Chacun à une lecture personnelle de l'histoire mais
l'émotion passe et je m'étonne qu'ils aient choisi, eux aussi, des
passages que j'ai aimés. Sur la scène, face à eux, avec quelques invités
qui étaient venus me rejoindre pour être plus proche de l'auteure, le
micro m'est parfois tendu pour que je rebondisse sur leur lecture et
m'exprime sur le contenu du livre qui pose, entre autres, la question du
racisme. Mais n'est-ce pas un thème lourd de sens quand il est abordé
dans un pays meurtri par le génocide.
Cette rencontre non seulement originale mais extrêmement intéressante,
dans une ville que je ne connaissais pas ou si peu restera, pour moi, un
souvenir très fort. Et comment oublier l'hospitalité rwandaise ?
(l'article de Sembura ici)
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