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Parc de Ngorongoro et son cratère |
5 h 30 du matin, le chauffeur est déjà dans le lobby de l'hôtel.
Il fait encore nuit et, endormies, nous le suivons docilement
jusque dans la Range Rover. Le bruit du moteur de la voiture
nous réveille rapidement (ce n'est pas une limousine) ainsi que
les secousses qui nous projettent l'une vers l'autre. Trois
heures trente pour atteindre le parc nous a-t-on dit et si la
chance nous accompagne, nous pourrons voir quelques girafes sur
la route car Ngorongoro, hélas, beaucoup trop élevé, en abrite
aucune.
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un village massaï dans le parc |
A six heures il fait jour et nous avons les yeux grands ouverts.
Nous scrutons l'horizon, pas de girafes en vue, mais des masaï
avec leurs troupeaux. Les vêtements rouges qu'ils portent pour
effrayer les lions (explication locale) forment de magnifiques
tâches de couleur dans cette végétation de savane. Puis notre
patience est enfin récompensée, timidement. Au loin, une girafe,
une seule, occupée à manger des feuilles. Mais nous nous en
contentions.
Arrivées au parc de Ngorongoro, les choses sérieuses commencent.
Le chauffeur décapote la Range. Les chapeaux vissés sur la tête,
les lunettes ajustées sur le nez, l'appareil photo prêt à
shooter tout ce qui bouge et qui ne bouge pas, le safari peut
commencer.
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phaco dans un bain de boue |
Des zèbres, des phaco, des bébés qui jouent à "je
traverse, je ne traverse pas", et des antilopes. Mais où sont
les big five ? Et, sans doute pour nous faire oublier la haine que
l'on avait ruminée vis à vis de cette horrible agence (Procell Tours & Safaris), les
animaux sont au rendez-vous, au-delà de nos espérances.
Incroyable ; un lion blessé pour avoir lutté pour une meuf, est
couché au milieu de la piste.
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Embouteillage : queue du lion juste devant la deuxième voiture ! |
Les voitures s'agglutinent autour
de lui. Il ne bouge pas. Sa respiration est haletante, nous
sommes presque tentées de descendre de voiture pour lui venir en
aide.
Autour de lui, son harem, trois lionnes dont une lui tient
compagnie alors que les deux autres slaloment entre les
voitures, puis, vont gambader dans la savane prêtes à chasser. Quelle étrange impression d'être en cage alors que les lions,
eux, sont en liberté !
Des buffles à la mine renfrognée nous
regardent stationner à quelques mètres d'eux. Vite, la photo et
peu téméraires, nous demandons au chauffeur de poursuivre son
chemin.
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Hippos qui somnolent |
Les éléphants nous ignorent et deux rhinos noirs
traversent devant nous en prenant leur temps. Mission
pratiquement réussie, 4 big five sur 5. D'accord, nous n'avons
pas croisé de léopard, mais nous avons vu une dizaine de lions,
plus que nous ne l'avions imaginé. Quelques autruches et des
babouins pour compléter notre carte postale animalière. Done !
Demain allons voir si les neiges du Kilimandjaro sont toujours
éternelles.