Avant d'arriver dans les moyens
plateaux à Bibokoboko, un village a vu le jour il y a à peine trois
ans et ne cesse de s'étendre. Les cases se succèdent, certaines
sont en construction et les briques sur le bord de la piste nous
confirment que l'exode pour le village sans nom, n'est pas terminé.
Tout a commencé avec la construction d'une piste par la coopération allemande (GIZ) entre Bibokoboko et Baraka, Sud Kivu. La région, moins enclavée, permettait à la population constituée en grande majorité d'éleveurs, de se rendre plus facilement dans la grande ville, au marché et à l'hôpital. Car, si à l'époque, la population n'avait pas d'autres choix que d'être acheminée, à pied, au dispensaire le plus proche, accompagnée de prières aux aïeux pour que leur fin soit différée, il en est tout autre aujourd'hui. En effet, les urgences médicales se font par mobylette, -si elle est disponible- et être malade ou sur le point d'accoucher, assise à califourchon sur un porte bagages requiert encore une assistance divine de tous les instants pour ne pas rejoindre St Pierre prématurément ! Mais, c'est malgré tout un immense soulagement pour la population de savoir qu'une évacuation est toujours possible.
Ainsi donc, cette piste a changé la vie des autochtones, des éleveurs surtout, et a drainé des cultivateurs dans la plaine. Comme aux États-Unis il y a des siècles les gens arrivent avec baluchon et famille et s'installent là où la terre est gratuite et cultivable. Et de la terre il y en a ! Le Congo est immense et n'importe qui peut installer sa case à la campagne sans les tracasseries du cadastre, de l'urbanisme ou des titres fonciers. L'immensité est à leur portée. Des terrains à perte de vue où les familles peuvent s'installer pour cultiver le manioc, la patate et le haricot. Comme le village que j'ai volontairement baptisé "le village sans nom". Beaucoup d'autres ont éclos dans la région. Des cases rondes ou rectangulaires qui abritent une population discrète et laborieuse, oubliée des instances dirigeantes qui siègent dans les bureaux feutrés de Kinshasa et qui doit son salut à la coopération technique étrangère.
Tout a commencé avec la construction d'une piste par la coopération allemande (GIZ) entre Bibokoboko et Baraka, Sud Kivu. La région, moins enclavée, permettait à la population constituée en grande majorité d'éleveurs, de se rendre plus facilement dans la grande ville, au marché et à l'hôpital. Car, si à l'époque, la population n'avait pas d'autres choix que d'être acheminée, à pied, au dispensaire le plus proche, accompagnée de prières aux aïeux pour que leur fin soit différée, il en est tout autre aujourd'hui. En effet, les urgences médicales se font par mobylette, -si elle est disponible- et être malade ou sur le point d'accoucher, assise à califourchon sur un porte bagages requiert encore une assistance divine de tous les instants pour ne pas rejoindre St Pierre prématurément ! Mais, c'est malgré tout un immense soulagement pour la population de savoir qu'une évacuation est toujours possible.
Ainsi donc, cette piste a changé la vie des autochtones, des éleveurs surtout, et a drainé des cultivateurs dans la plaine. Comme aux États-Unis il y a des siècles les gens arrivent avec baluchon et famille et s'installent là où la terre est gratuite et cultivable. Et de la terre il y en a ! Le Congo est immense et n'importe qui peut installer sa case à la campagne sans les tracasseries du cadastre, de l'urbanisme ou des titres fonciers. L'immensité est à leur portée. Des terrains à perte de vue où les familles peuvent s'installer pour cultiver le manioc, la patate et le haricot. Comme le village que j'ai volontairement baptisé "le village sans nom". Beaucoup d'autres ont éclos dans la région. Des cases rondes ou rectangulaires qui abritent une population discrète et laborieuse, oubliée des instances dirigeantes qui siègent dans les bureaux feutrés de Kinshasa et qui doit son salut à la coopération technique étrangère.
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