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Un jour où Amélie Nothomb était invitée à une conférence à Carpentras dans le sud de la France, elle fut interpellée par un membre de l'assistance sur sa production littéraire pléthorique et la qualité inégale de ses romans. Sans complexe elle compara ses livres à des enfants, tous uniques, tous différents, parfois plus ou moins réussis, mais toujours dignes d'amour.
Avec son livre « la nostalgie
heureuse », elle vient de signer un très beau récit qui m'a
frappée par sa sincérité. Il n'est pas toujours facile de parler
de soi en respectant l'objectivité et il est encore plus difficile
de se mettre en scène dans des circonstances ingrates ou peu
flatteuses. Amélie Nothomb ne joue pas à la star. Elle s'en moque.
Elle est un écrivain célèbre, certes, et elle le sait, mais elle
est avant tout une femme, comme les autres, avec une sensibilité
exacerbée, ses faiblesses, ses sentiments, ses doutes, ses peurs et
ses interrogations. Et des interrogations, elle en a en permanence
par crainte de décevoir ou d'être déçue.
Dans son livre elle nous fait visiter
le Japon de son enfance, de l'âge adulte et de l'amour. On
l'accompagne à la redécouverte de certains lieux qui furent les
siens, des lieux où elle fut heureuse car le Japon vit en elle.
Magnifique narratrice, elle nous balade, toujours avec pudeur et
respect dans sa vie même si parfois elle élève des barrières que
nous respectons.
Nostalgie heureuse est l'un des
meilleurs livres que j'ai lus lors de cette rentrée littéraire et
son style est presque une offense pour tous les jeunes auteurs, tant
elle écrit bien.
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