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La lettre à Helga, de Bergsveinn Birgisson a connu un vif succès dans
les pays scandinaves et vient d'être traduit en français. Il fait partie
des recommandations de la rentrée littéraire.
Bjarni Gislason, éleveur de moutons en Islande, se partage entre ses
troupeaux, les pêches solitaires et sa tâche de contrôleur du fourrage.
Marié à Unnur, qui n'a jamais pu avoir d'enfants et qui parle d'elle "comme une brebis stérile bonne à mettre au rancard", il succombe, un
jour, sur un tas de foin, "aux mamelons sacrés" d'Helga et à "ses
hanches qui s'évasent à partir de la taille".
Mais, malgré la passion qu'il éprouve pour cette femme, et l'enfant
illégitime qu'elle porte, il refusera de s'installer avec elle à
Reykjavik, la capitale. Il ne peut abandonner la terre de ses aïeux, sa
campagne et ses moutons. Une immense solitude va s'emparer de lui et il
va vivre chaque jour de sa vie avec la lueur d'espoir de retrouver
l'amour.
Ce roman écrit comme un monologue est une histoire d'amour impossible
qui met en exergue la dualité de Bjarni qui préférera rester toute sa
vie auprès de sa femme, même s'il ne l'aime pas. Le thème de l'homme qui
renonce à l'amour, à une maîtresse par crainte, faiblesse ou lâcheté
n'a rien de novateur. Hélas ! Toutefois la confession de ce vieillard
qui se dépeint comme "un bonhomme qui a préféré croupir plutôt que
suivre l'amour" reste très émouvante.
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