Plus grand que le Morning Market de Vientiane ou le marché Sandaga
de Dakar, celui de Durban est impressionnant par sa taille, (il
faudrait presque un GPS pour se repérer), et la diversité des
produits que l'on peut y trouver.
Si les étals de fruits et de
légumes ont moyennement retenu mon attention car après toutes les
années passées en Afrique, la viande exposée aux mouches ne
m'impressionne plus et me semble d'une grande banalité, j'ai
toutefois été frappée par le nombre de têtes de vaches qui étaient
en train d'être dépecées. Des têtes aux yeux morts mais qui
semblaient encore vous regarder et vous accuser de l'avoir
sauvagement tuée. De quoi devenir végétarienne !
Mais ma préférence
est allée sans aucun doute, vers les stands difficiles à
photographier, ceux où l'on trouvait indifféremment des crânes de
singe séchés, des sabots de cheval, des peaux de serpents, des
morceaux de serpents, de crocodiles, d'iguanes, des insectes, des
plumes sur des cadavres de volatiles suspendus, des milliers de
choses bizarres et inattendues. Tout tentait à créer
une ambiance macabre, irréelle et occulte.
Naturellement, quand j'ai
voulu demander à quoi servait toutes ces choses étranges provenant
sans exception d'espèces vivantes, les réponses m'ont été données avec
une extrême
parcimonie. Je me demande d'ailleurs si en cherchant bien, je
n'aurais
pas pu trouver un morceau d'humain, décapité pour
avoir eu 6 doigts ou une quelconque autre anomalie.
Bref, si j'ai eu la certitude que toutes ces étrangetés étaient
bel et bien utilisées à des fins occultes et servaient à guérir,
rendre heureux, trouver un mari et le garder, devenir riche,
puissant,
réussir en affaire, enfin tout ce que l'être humain recherche, il me
manque les posologies. Dommage, j'aurais eu plaisir à
offrir à certaines de mes amies, dans un bel emballage avec un beau nœud aux couleurs sud-africaines, des phalanges de singe, des dents de
crocodile, ou une tranche séchée de reptile à mon retour en France.
jeudi 2 janvier 2014
Durban, sur les traces de Gandhi !
Difficile de se rendre à Durban sans aller à Inenda, à une
vingtaine de kilomètres, visiter la maison de Gandhi détruite
après des affrontements entre indiens et noirs en 1985 et reconstruite à
l'identique et l'imprimerie qu'il avait créée en1904. Car c'est en
Afrique du Sud que Mahatma Gandhi, de
son vrai nom Mohandas Karamchand Gandhi, a développé sa
stratégie de désobéissance civile non-violente, à la fin du 19ème
siècle. Après avoir été renvoyé d'un compartiment réservé aux
blancs, Gandhi, Choqué par la discrimination raciale dans ce pays,
organise la lutte de la communauté indienne pour ses droits
civiques et contre les lois ségrégationnistes. Ce qui lui vaudra
plusieurs séjours en prison, jusqu’à son retour en Inde, en 1914.
Pendant son séjour en Afrique du Sud, Gandhi a vécu avec son épouse et ses enfants 10 ans à Inenda à lisière du township. Sa maison classée au patrimoine national abrite aujourd'hui des documents et des photos de Gandhi.
Au début de la deuxième Guerre des Boers, en 1899, Gandhi déclare que les Indiens doivent soutenir l'effort de guerre s'ils veulent légitimer leur demande de citoyenneté. En 1904, après avoir fondé le journal Indian opinion, il rachète peu après l'établissement Phoenix, qui devient la Tolstoï farm, nommé en l'honneur de l'écrivain, où tous les rédacteurs du journal participent aux travaux agricoles et reçoivent le même salaire sans distinction de métier, de nationalité ou de couleur de peau. Enfin, c'est pendant son séjour à Inenda qu'il élabora son idéal de résistance passive qu'il met en pratique pour la première fois en 1906.
Le combat de Gandhi contre le racisme, sa résistance à l’oppression par le biais de la désobéissance civile de masse et sa politique de non violence influencèrent de nombreux leaders dont Martin Luther King et Mandela.
Pendant son séjour en Afrique du Sud, Gandhi a vécu avec son épouse et ses enfants 10 ans à Inenda à lisière du township. Sa maison classée au patrimoine national abrite aujourd'hui des documents et des photos de Gandhi.
Au début de la deuxième Guerre des Boers, en 1899, Gandhi déclare que les Indiens doivent soutenir l'effort de guerre s'ils veulent légitimer leur demande de citoyenneté. En 1904, après avoir fondé le journal Indian opinion, il rachète peu après l'établissement Phoenix, qui devient la Tolstoï farm, nommé en l'honneur de l'écrivain, où tous les rédacteurs du journal participent aux travaux agricoles et reçoivent le même salaire sans distinction de métier, de nationalité ou de couleur de peau. Enfin, c'est pendant son séjour à Inenda qu'il élabora son idéal de résistance passive qu'il met en pratique pour la première fois en 1906.
Le combat de Gandhi contre le racisme, sa résistance à l’oppression par le biais de la désobéissance civile de masse et sa politique de non violence influencèrent de nombreux leaders dont Martin Luther King et Mandela.
mercredi 1 janvier 2014
Les chutes Victoria vues du Zimbabwe
Avant de nous rendre à Durban, nous avons, nous aussi, voulu nous arrêter à Victoria Falls. Une heure et demie de vol de Johannesburg, vingt minutes de voiture et vingt minutes de marche et nous nous retrouvons face à un spectacle magnifique. Longues de près de 2 km, elles sont situées sur le fleuve Zambèze qui constitue à ce endroit la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. Elles peuvent atteindre, à certains endroits, une hauteur de 108 mètres.
Connues des populations locales sous le nom de Mosi-oa-Tunya, "la fumée qui gronde", elles furent baptisées en l'honneur de la reine du Royaume-Uni, "Victoria Falls" par l'explorateur écossais, David Livingstone, qui fut le premier européen à les observer en 1855.
Nous ne connaissons pas encore les Niagara Falls, mais nous irons les voir à notre prochain voyage au Canada, mais une chose est sûre, les chutes Victoria sont absolument spectaculaires.
Dans la brume des chutes:
Afrique de Sud - Shakaland, une journée avec les Zoulous
A près de deux heures de voiture de Durban, si on ne se perd pas, Shakaland, bien que touristique vaut le détour. Caché dans les collines, vous pouvez y passer une journée, si vous le souhaitez, et même plus car des cases sont aménagées pour recevoir les touristes plus longtemps. De guerriers, ils sont devenus de redoutables hommes d'affaires où tout est parfaitement orchestré pour le touriste. Dès votre arrivée, un Zoulou, en tenue traditionnelle, vous accueille et vous conduit à la réception (impossible de ne pas payer) et vous choisissez votre programme : projection d'un film (dans un case climatisée), visite du village, repas zoulou et danse.
Le guide qui ne manquait pas d'humour, nous a fait découvrir les traditions et l'habitat zoulou : une case pour l'homme dans laquelle il vit seul, d'autres pour ses femmes et les enfants en bas âge, une pour les adolescentes et une autre pour les adolescents mâles, toujours à la droite pour qu'ils puissent se saisir de leur lance et attaquer l'animal du coté droit en cas de danger. Au cours de cette visite, il était intéressant d'assister au choc des cultures et des sexes : des jeunes sud-africaines, noires, attaquaient avec véhémence le guide, ses propos sur la polygamie et la soumission de la femme. La démonstration des danses guerrières vous fait froid dans le dos et vous êtes heureux de ne jamais les avoir rencontrés en face de vous.
Pendant la visite à Shakaland, la présence du roi Shaka vous accompagne car non seulement sa mère est née près du village, mais lui-même a grandi dans une colline voisine. Jusqu'à présent il demeure un culte chez les Zoulous qui représentent environ 7 % de la population sud-africaine soit près de 10 millions d'individus.
Vous ne pouvez terminer la visite sans boire de la bière dans une calebasse et à ce moment, mieux vaut ne pas penser aux dizaines de personnes qui ont déjà trempé leurs lèvres avant vous. Mais l'alcool détruit les bactéries, parait-il.
Bonne et heureuse année 2014
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