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Le livre de Roland Rugero "Baho", 110 pages,
édité dans le sud de la France chez Vents d'ailleurs, se lit
bien.
L'histoire est intéressante et originale. Il décrit avec
beaucoup
de finesse une société burundaise traumatisée, la barbarie des
hommes, la vulnérabilité des infirmes, en particulier celle de
Nyamuragi le muet, accusé injustement de viol. L'effet de foule,
la projection des turpitudes de chacun, la célérité à tuer un être
humain sans jugement pour assouvir une soif de vengeance et de
pouvoir, la sagesse de la vieille borgne qui suit à distance les
événements, et une fin qui me donne encore la chair de poule.
Tout
est là pour que le livre soit lu jusqu'au bout.
Mais, en tant que lectrice, si j'ai aimé le
fond de l'histoire, j'ai moins apprécié la forme. Le style est
parfois maladroit avec le goût prononcé de l'auteur à placer les
adjectifs avant les noms : " d'urgents besoins, le noble
haricot, les nobles âmes, il broie ferme poulets, le sage homme,
etc., sans compter quelques maladresses "un long moutonnement de
bruissements" ou "Il était saoul d'invitations à aller prendre
quelques coups de vin de banane, avant même d'avoir commencé à
boire".
Si le livre pèche par quelques maladresses, il reste globalement un bon livre et Roland Rugero, qui est encore très jeune, a un vrai talent d'écrivain.
Si le livre pèche par quelques maladresses, il reste globalement un bon livre et Roland Rugero, qui est encore très jeune, a un vrai talent d'écrivain.
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